Né en 1978 à Cambridge, Matthew Bellamy incarne le génie musical de notre époque. Leader charismatique de Muse, ses performances vocales et instrumentales m’ont toujours fasciné. En examinant son univers, j’ai découvert un artiste aux multiples facettes, dont le style unique a révolutionné le rock moderne. Sa maîtrise de la guitare, du piano et sa voix exceptionnelle en font un musicien complet qui ne cesse de repousser les limites. À travers cet article, je vous invite à plonger dans l’univers captivant de ce virtuose qui a marqué ma propre évolution musicale.
L’enfance et les débuts musicaux du leader de Muse
Matthew James Bellamy est né le 9 juin 1978 à Cambridge. Fils de George Bellamy, guitariste du groupe The Tornados, il baigne dans la musique dès son plus jeune âge. Son déménagement à Teignmouth dans le Devon à l’âge de 10 ans marque le début d’une nouvelle période. Le divorce de ses parents lorsqu’il a 13 ans constitue un tournant décisif dans sa vie et dans son approche de la musique.
Cette période tumultueuse forge sa vision du monde et sa détermination à réussir. Bien qu’ayant commencé le piano à 5 ans, c’est à 14 ans que Matthew se lance véritablement dans la musique, y trouvant un échappatoire à ses difficultés personnelles. Je me reconnais dans ce parcours, ayant moi-même trouvé refuge dans ma guitare lors des moments difficiles de mon adolescence.
Son apprentissage musical est d’abord marqué par les influences classiques de Chopin, Rachmaninov et Berlioz. Il développe ensuite ses compétences à la guitare en autodidacte, jouant d’abord les morceaux de Robert Johnson avant de prendre des cours de guitare flamenco puis de passer à la guitare électrique. Cette approche éclectique me rappelle ma propre quête de sonorités variées, passant du blues au metal pour enrichir mon jeu.
En 1992, Matt quitte son groupe Carnage Mayhem pour rejoindre Gothic Plague, où joue le batteur Dominic Howard. Après le départ des autres membres, Matt et Dom continuent ensemble, Matt acceptant à contrecœur d’assurer le chant. Un moment décisif survient lorsque Christopher Wolstenholme, batteur du groupe rival Fixed Penalty, accepte d’apprendre la basse pour les rejoindre.
Une anecdote révélatrice de leur détermination : en février 1994, sous le nom « Rocket Baby Dolls », ils participent au concours « Battle of the Bands » à Teignmouth. Contre toute attente, ils remportent la compétition grâce à leur performance scénique plus que leur technique. Cette victoire les pousse à abandonner leur scolarité pour se consacrer pleinement à la musique, donnant naissance officiellement à Muse.
Le talent vocal et instrumental de Matthew Bellamy
Matthew Bellamy possède une voix de ténor couvrant trois octaves et demi, d’autant plus impressionnante qu’il n’a jamais pris de cours de chant. Sa signature vocale se caractérise par l’utilisation fréquente du falsetto, technique que j’ai longtemps admirée et tenté de reproduire lors de mes sessions d’improvisation. Au fil des années, sa voix s’est enrichie, lui permettant de chanter avec plus d’aisance dans un registre grave.
À la guitare, Matt est reconnu pour l’originalité de ses compositions et ses riffs emblématiques. Le magazine Total Guitar a d’ailleurs élu le riff de « Plug in Baby » comme « Meilleur riff du 21ème siècle » et a désigné Bellamy « Guitariste de la décennie » en 2010. J’ai passé des heures à décortiquer ses techniques sur des forums de guitaristes passionnés, cherchant à comprendre les subtilités de son jeu unique.
Ce qui rend son style si distinctif est l’utilisation de guitares créées sur mesure par le luthier Hugh Manson, surnommées « Mattocaster », intégrant de nombreux effets dont le célèbre Kaoss Pad. Ces innovations techniques m’ont toujours fasciné, m’incitant à chercher de nouveaux pédales d’effets pour enrichir mes propres créations musicales.
Au piano, instrument qu’il maîtrise depuis son enfance, Matt joue depuis la tournée Black Holes and Revelations sur un Kawai MP-8 monté dans des corps de piano fabriqués sur mesure. Sa technique pianistique s’inspire largement de compositeurs classiques, créant un pont entre musique classique et rock moderne. Pour ceux qui s’intéressent au piano, il existe aujourd’hui des pianos virtuels en ligne permettant de s’exercer comme sur un vrai instrument.
| Instrument | Particularités | Œuvres notables |
|---|---|---|
| Voix | Ténor, 3,5 octaves, falsetto caractéristique | Supermassive Black Hole, Madness |
| Guitare | Mattocaster, effets innovants | Plug in Baby, Knights of Cydonia |
| Piano | Influences classiques | Space Dementia, Butterflies & Hurricanes |
En matière d’influences, Matthew Bellamy cite souvent Jeff Buckley, dont la performance au festival de Reading en 1994 lui a donné confiance en sa propre voix. Kurt Cobain de Nirvana a également été une source d’inspiration majeure durant son adolescence. Son admiration pour Eddie Van Halen, dont la virtuosité a révolutionné le jeu de guitare, transparaît dans certains de ses solos techniques.
L’univers musical et thématique de Bellamy
L’approche musicale de Matthew Bellamy se caractérise par un mélange audacieux de styles et d’influences diverses. Son attrait pour la musique classique se reflète particulièrement dans ses compositions au piano. Les arpèges et accords de « Space Dementia » ou « Butterflies & Hurricanes » évoquent Rachmaninov, tandis que « Hoodoo » s’inspire du premier Concerto pour piano de Tchaïkovski.
Matt apprécie également le métal, notamment Rage Against The Machine, System Of A Down et les Deftones, dont il joue souvent des riffs en concert. Cette diversité d’influences me rappelle ma propre quête musicale, où je navigue entre différents genres pour nourrir ma créativité. Pour bien comprendre la richesse de ses compositions, il est utile de maîtriser les bases du solfège et du rythme musical.
Avec mon expérience de parolier principal de Muse, Matthew aborde des thèmes variés qui évoluent au fil des albums :
- Sujets personnels – Le premier album « Showbiz » présente une dimension intime, évoquant notamment le divorce de ses parents dans « Escape ».
- Espace et technologie – « Origin of Symmetry » s’inspire du livre Hyperspace de Michio Kaku sur la géométrie de l’univers.
- Théories du complot – Après le 11 septembre 2001, il développe un intérêt pour ces théories, inspirant des chansons comme « Dead Star » et « Ruled by Secrecy ».
- Politique et contestation – Ses textes deviennent plus virulents au fil du temps, critiquant la corruption des élites.
- Questions environnementales – « The 2nd Law » aborde l’épuisement des ressources planétaires.
Les performances scéniques de Muse sont légendaires, et Matthew y déploie une énergie exceptionnelle. Sa fameuse « Shuffle Dance », qui consiste à avancer en traînant ses pieds pour donner l’impression de glisser sur scène, est devenue emblématique. Lors d’un concert à Paris que j’ai eu la chance de voir, j’ai été stupéfait par sa capacité à jouer des solos complexes tout en interagissant avec le public avec une aisance déconcertante.
Une anecdote personnelle qui m’a marqué : Matthew a détenu le record Guinness du nombre de guitares cassées sur une tournée (140 lors du Absolution Tour). Cette approche destructrice m’a toujours fasciné, bien que ma collection de guitares bien plus modeste m’interdise de telles extravagances!
Au-delà de ses prouesses techniques, Bellamy a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix d' »Homme le plus sexy » aux NME Awards à plusieurs reprises et un doctorat honorifique en art, décerné par l’Université de Plymouth en 2008. Ces reconnaissances témoignent de l’impact culturel profond qu’il a eu au-delà de la simple sphère musicale.
